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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 22:38

SUR LE VŒU CONCERNANT LA RECONNAISSANCE DU DROIT DE VOTE DES ETRANGERS EN France POUR LES ELECTIONS LOCALES

Intervention au nom du groupe « Ensemble pour L’Haÿ » de Françoise SOURD le 27/02/2013

Ce n’est pas pour rien que la reconnaissance du droit de vote des étrangers en France est restée depuis plus de 30 ans… sans réponse.

Une France à deux vitesses, c’est ce que nous propose ce vœu.

Les étrangers qui travaillent en France ont déjà la chance de … travailler. Ils bénéficient des droits pour lesquels ils cotisent. Rien de plus normal, nous sommes en France. Ils paient des impôts et bénéficient en retour des infrastructures et de tout ce qui est lié à leur investissement, que ce soit au plan local ou national. Je le répète, et j’en suis convaincue, rien de plus naturel.

Alors, où donc est la discrimination ?

Le droit de vote ne s’achète pas par des cotisations ou des impôts. Le droit de vote, ne peut, en aucun cas, se faire à la petite semaine contrairement au principe américain dépassé qui professait « pas d’impôt sans droit de regard par le vote ». C’est pourtant sur ce principe obsolète que s’appuie cette demande de droit de vote pour les étrangers….

Et que l’on ne nous parle pas de cette Votation Citoyenne scandaleuse permettant de voter à plusieurs reprises, sans aucun contrôle, ni aucune légalité ! Je m’y suis promenée le jour où cela a eu lieu sur l’Haÿ.

La réalité est pourtant bien simple :

Je réside, travaille, paie mes impôts au Mali, en Egypte, aux USA, en Suisse… depuis plus de 5 ans. Si je n’y reste pas, au nom de quoi, puis-je prétendre interférer dans les choix fussent-ils locaux ?

J’envisage d’y rester et de participer à la vie politique de ce pays parce que je m’y sens vraiment chez moi… j’en tire alors la conclusion qui s’impose : je me fonds dans ce pays et demande la nationalité malienne, égyptienne, américaine ou suisse. Je me fonds dans ce pays signifie que j’en adopte à minima la langue, et les codes. N’allez pas croire qu’il me faudrait renoncer à ma culture d’origine ! Non, mes racines resteront bien présentes et m’aideront à enrichir mon pays d’adoption, et réciproquement.

Et là, j’ai fait la preuve de mon attachement pour mon nouveau pays d’accueil. Là et seulement là, je peux prétendre à participer totalement aux destinées de ce pays, pas à moitié.

Alors, on nous opposera que d’autres pays ont déjà fait le pas d’accorder ce droit de vote aux étrangers. Est-ce un pas en avant, un pas de côté, ou encore un pas en arrière ? A la lecture de ce vœu, la France serait à la traîne de l’Europe. C’est méconnaitre l’histoire de chacun de ses membres : Beaucoup ont subi une vague d’émigration, ou des guerres, et ont vu leur population diminuer quand nous subissons une vague d’immigration. Les Etats-Unis, après avoir introduit le droit de vote aux étrangers en suivant leur principe du « pas d’impôt sans droit de regard par le vote », l’ont aboli et ne l’acceptent qu’au cas par cas, et encore, selon les Etats.

Evidemment, la question de la réciprocité est soigneusement évitée dans ce document, parce qu’il s’agit d’un vœu clientéliste et démagogique.

Est-il normal de donner ce droit de vote sans contrepartie identique pour les ressortissants français à l’étranger ? Est-il normal de donner ce droit uniquement parce que les étrangers paient leurs impôts, sans exiger qu’ils comprennent parfaitement ou correctement notre langue et sans s’assurer qu’ils sauront se faire comprendre ? Où est l’équité d’une mesure à sens unique ? A lire ce vœu, on se demande si la différence ne serait pas devenue une inégalité déguisée ? Mais vers quelle société uniforme et finalement injuste pour le citoyen voulez-vous nous entraîner ???

Vous l’aurez compris, nous n’y souscrivons pas.

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